L’arrivée d’un 4ème opérateur télécom en Belgique a, depuis son annonce en juillet 2018, fait couler beaucoup d’encre et semé le trouble. Dans un courrier envoyé début février, le Conseil économique et social de la Région de Bruxelles-Capitale a interpellé le Gouvernement bruxellois et mis en garde contre les risques et les menaces pour Bruxelles que représente l’arrivée d’un 4ème opérateur.

L’arrivée d’un 4ème opérateur télécom en Belgique a, depuis son annonce en juillet 2018, fait couler beaucoup d’encre et semé le trouble. Dans un courrier envoyé début février, le Conseil économique et social de la Région de Bruxelles-Capitale a interpellé le Gouvernement bruxellois et mis en garde contre les risques et les menaces pour Bruxelles que représente l’arrivée d’un 4ème opérateur.

Le Conseil s’inquiète effectivement de l’impact néfaste de ce nouvel arrivant sur les plans sociaux et économiques de la Région et du secteur des télécommunications.

  • En premier lieu, l’arrivée d’un 4ème opérateur en Belgique instaure une pression non négligeable sur les trois opérateurs existants et les pousse à anticiper une éventuelle crise, ce qui entraîne de sérieuses conséquences, déjà visibles, sur l’emploi et l’activité économique du secteur.
  • Ensuite, presser les opérateurs existants et réduire de facto la part de norme disponible pour chaque opérateur diminueraient les chances de voir un jour la 5G se déployer sur le territoire bruxellois et de faire de Bruxelles la 1ère Smart City de Belgique dont les objectifs sont pourtant louables : le mariage de l’innovation et de la technologie au service du progrès et du bien-être.
  • Selon l’avis émis par l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT), l’arrivée d’un 4ème opérateur aurait également des résultats néfastes pour l’environnement et la santé publique puisque celle-ci ne pourrait se faire sans une hausse de l’intensité des émissions, au-delà de celle préconisée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
  • Enfin, en l’état actuel des choses, le 4ème opérateur ne subirait pas les mêmes contraintes que les trois autres et bénéficierait même de conditions plus que favorables en termes d’investissement et d’infrastructures, déjà installées par les opérateurs existants, ce qui constitue une menace pour la concurrence sur le marché.

En tant que représentant des interlocuteurs sociaux bruxellois, soucieux du développement économique de Bruxelles, le Conseil économique et social de la Région de Bruxelles-Capitale rejoint ainsi la vision de la Région bruxelloise déjà exprimée dans ce dossier.